Championnats de Bretagne. Couronné en 2009, Mathieu Rocaboy détaille les difficultés du parcours qui attend le peloton élite, dimanche, à Merdrignac. Tout sauf une partie de plaisir.
Entre guillemets
Un terrain lourd et usant
« C'est une bonne nouvelle : la météo ne prévoit pas de pluie dimanche. Comme lors des premiers championnats de Bretagne de cross à Merdrignac en 2007, la compétition devrait se dérouler sous un ciel dégagé.
Ceci étant, il a beaucoup plu ces derniers jours et le terrain s'annonce boueux et collant à certains endroits. Rien à voir cependant avec les Régionaux de 2009 à Brech dans le Morbihan, où nous avions couru dans un véritable bourbier. »
Des talus casse-pattes
« Le coup de pistolet est donné dans un champ en légère descente avec au bout un virage à 90 degrés (A), puis une partie un peu boueuse avec une différence de niveau.
Il faut s'attendre à un départ ultra rapide où chacun va chercher à bien se placer. Le peloton arrive en paquet sur un terrain lourd et file de l'autre côté du plan d'eau pour une boucle d'un kilomètre. Les coureurs passent deux petits talus casse-pattes (B) avant de se farcir un raidillon de 50 mètres relativement humide (C) aux portes du secrétariat de l'organisation. »
Roulant et technique en sous-bois
« Après le raidillon, on entre dans un secteur sous-bois. Là, c'est roulant mais technique. Attention aux racines ! À chacun d'être lucide. En sortant des sous-bois, on emprunte un sol lourd (E) qui s'améliore par la suite lorsque l'on contourne le plan d'eau.
La première partie de la grande boucle nécessite beaucoup de relances jusqu'à cette bosse en dévers précédée d'une zone humide (F). Les coureurs devront gérer au mieux ce passage délicat. C'est aussi un point stratégique du circuit qui offre une belle visibilité aux spectateurs. »
Aller-retour dans la prairie
« Par rapport à l'édition 2007, la montée de 150 mètres dans un champ a été supprimée. Cette fois, on longe la rivière sur un sol porteur (G), on effectue un aller-retour dans la prairie puis on rejoint vers l'étang où on retrouve les talus casse-pattes (B) et le raidillon (C). Ces deux difficultés vont laisser des traces dans les organismes au fil des tours, en l'occurrence quatre pour les seniors et les vétérans hommes. »
Un sol meuble par endroits
« Les coureurs seront surpris par certaines zones du parcours où a été déposé un mélange de petites pierres et de sable. Ces endroits ne sont pas damés, les appuis ne répondent pas comme sur du stabilisé. Entre les secteurs boueux et les sous-bois très techniques, le circuit de Merdrignac n'offre guère de répit. A moins d'être très costaud, celui qui est distancé ne revient pas. »
Loïc TACHON.