LUCIEN RAULT
Lucien Rault
un Lucien de jeunesse
Noël Tijou- Jacky- boxberjer, , Pierre Levisse..... Des noms qui soufflent à nos oreilles quelques grandes heures du cross-country français. Âpres les années Jean -Bouin et la décennie Alain Mimoun,la quadriennale 74-78 fut le premier Age d'or tricolore dans l'ère moderne de la discipline.
Lors des trois podiums aux championnats du monde, dont le titre à Glasgow en 1978, à chaque fois,Lucien fut le numéro deux de l'équipe de France .Alors age de 42 ans au moment du sacre écossais,il aurait pu être le père du cinquième homme de l'époque :Thierry Watrice (21 ans) .C est révéler l'avènement tardif de l'athlète et le longévité de l'homme au plus haut niveau. De Dublin à Glasgow en passant par Helsinki et Montréal ,Lucien Rault a autant labouré les champs que griffé les pistes ...Des pointes de ses 15 ans à celle se ses 48 ans , de Bégard(1951) au Toquet (1984) c'est un Lucien de jeunesse qui nous parle de son passé
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LUCIEN RAULT est né le 30 mars à plouguenast.Il signe sa première licence en 1951 à l'avant-garde de ROSTRENEN.et rejoint en 1960 la section de Plouguenast.
Palmarès Champion du monde de cross-country par équipe en 1978 à Glasgow.
15 titres de champion de Bretagne (de 1961 à 1975 )
8 fois champion inter-régional
2 fois champions de France FSF.( en 1960 et 1962)
champion de France au touquet en 1974
3 fois vice champion de France :( en 1971 et deux fois en vétérans 1983 et 1984.)
champion de France du 10 000m en 1973 .
vice champion de France sur le 10 000m ( 1971 et en 1972 )
recordman de France de l'heure et des 20 km en 1973
recordman du monde des vétérans sur 5 000 et 10 000m en 1976m
douzième aux championnats Europe sur le 10 000m a d'helsinki en 1971
En 1972, Lucien Rault, pilier de l'équipe de France de cross-country,connut une grande déception Il espérait participer à ses premiers jeux olympiques à Munich,mais la fédération jugea le breton de plouguenast,en plein cœur des cotes -d'armor ,trop âgé et ne le retient pas pour le déplacement en bavière!Persévérant comme savent l'être les bretons,Lucien redoubla d'efforts à l'entraînement et fournit la réponse qu'il convenait de faire:un titre de champion de France sur le 10 000 m en 1973, un record de France de l'heure et du 20 km d'excellente facture en 1973(avec 20,305km dans l'heure il passe une barre mythique que peu d'athlètes avaient avant lui!) et enfin un titre de champion de France de cross obtenu au Touquet en 1974, lui qui fut si souvent le dauphin de l'angevin Noël Tijou dans cet exercice qu'il affectionnait!résultat de cette persévérance toute bretonne:Lucien Rault disputera en 1976 le 10 000m des jeux olympiques de Montréal! Mais c'est en cross qu'il allait obtenir la grande consécration en 1978, à Glagow, dans des conditions atmosphériques dantesques la pluie et la boue, les français devenaient champions du monde par équipes à la surprise générale.deuxième français sur le plan individuel,avec une belle treizièmes place, Lucien n'était pas pour rien dans ce succès collectif.Il devenait champion du monde alors qu'il était âgé de 42 autrement dit, il était vétéran, une catégorie dans laquelle il sera aussi considéré comme un authentique recordman du monde sur 5000 m(13'45"6) et sur 10 000m (28'33"4) en 1976,l'année des jeux de Montréal!
L'international de cross, devenu champion du monde, était un rendez-vous habituel pour Lucien qui s'entraînait pourtant dans des conditions difficiles travaillant sur des chantiers avant d'obtenir un poste plus propice pour un athlète de haut niveau au collège de Loudéac. Le breton participera ainsi à douze reprises à ce mondial de cross, la première fois à DUBLIN en 1964.Il se classa souvent à des places d'honneurs:15ème à TUNIS en 1968 16 ème à GLASGOW en 1969, 11ème à VICHY EN 1970, 13 ème à SAN SEBASTIEN en 1971 , 10ème et premier français à CAMBRIDGE en 1972, 13ème à Glasgow en 1978 .Par équipes,outre sa victoire de 1978 , il se classa encore 2ème à trois reprises ( à Tunis en 1968,à Glasgow en 1969 et à vichy en 1970) et deux fois 3ème dans le championnat de France de cross.Vainqueur en 1974, il est encore 2ème en 1971,3ème en 1970 et en 1972, 4ème en 1969, 6ème à Pontivy en 1968.
LUCIEN RAULT a dominé le cross comme jamais! il fut champion de Bretagne de la spécialité sans interruption entre 1961 et 1975! Il fut aussi recordman de Bretagne du 5000m (13'38"6 en 1972), du 10 000m(28'20"40en 1971) du 20km et de l'heure.
MERCI LUCIEN.
Cross-country : Lucien Rault se souvient de l'enfer de Glasgow
Lucien Rault, « Lucien Jeunesse », comme le surnommaient ses copains de l'équipe de France, avait suscité l'admiration à Glasgow où il était le plus âgé de tous les concurrents (deuxième assis en partant de la gauche sur la photo des Bleus couronnés champions du monde).
Rétro. C'était le 26 mars 1978. Dans le bourbier de Glasgow, la France décrochait le titre mondial par équipes. Le Costarmoricain Lucien Rault raconte la formidable épopée des Bleus.
« Ce jour-là, il faisait un temps épouvantable. Il y avait de la pluie, un vent froid et violent. De la boue aussi, beaucoup de boue. C'était l'enfer. Nous venions de poser les pointes à Bellahouston à Glasgow pour les championnats du monde de cross. Notre équipe de France avait fière allure avec Pierre Lévisse, Jean-Paul Gomez, Radouane Bouster, Alex Gonzalez, Jean-Luc Paugam ou encore Dominique Coux. Personne n'avait parié sur nous. Pourtant, le groupe était soudé, l'ambiance excellente. On se taquinait souvent, mais chacun respectait l'autre. Nous étions une équipe de copains.
Ce jour-là, j'avais pris un mauvais départ. Au premier kilomètre, j'étais pointé aux alentours de la 50e place. Le parcours était très sélectif, un vrai casse-pattes. Il fallait emprunter un double lacet à flanc de colline avec des montées et des descentes sur un terrain lourd et gluant. Dans ce bourbier, je ne me suis jamais affolé. A mi-course, j'ai commencé à revenir. A deux kilomètres de l'arrivée, j'étais 20e ! Plus je remontais des coureurs, plus je reprenais confiance. J'ai finalement terminé 13e à 6 secondes de Pierre Lévisse (10e) et à 55 secondes du vainqueur John Treacey, un jeune Irlandais de 20 ans qui venait de créer la surprise. Pour moi, ce résultat était inespéré.
Dans le classement par équipes, on était dans le coup pour le titre, mais c'était serré. Six nations se tenaient en 38 points ! Il a fallu attendre une heure et demi pour connaître le verdict. A vrai dire, certains s'interrogeaient à mon sujet. Ils pensaient que vu mon âge (42 ans), ce n'était pas possible de finir dans les quinze... Le jury a dû revisionner la course et de nouveau bien éplucher les dossards maculés de boue. Finalement, l'annonce fut faite : on terminait en tête avec deux points d'avance sur les Américains, on était champions du monde ! Le premier titre dans l'histoire du cross français. On a fêté ça tous ensemble le soir, on a chanté, on a dansé... C'était du grand bonheur !
Ce titre était une belle récompense car j'avais travaillé dur pour en arriver là. Je m'entraînais toute la semaine, à raison de 17 kilomètres par jour. J'alternais les séries de 1 000, 1 500 et 3 000 mètres, le plus souvent le long de la voie ferrée. Eh oui, c'était mon terrain d'entraînement. Il y avait bien la piste en cendrée du collège de Loudéac, mais elle était trop dangereuse avec ses nids de poule... Elle mesurait exactement 333 mètres, il fallait trois tours pour faire 1 kilomètre...
Dans ma carrière, j'ai disputé beaucoup de courses, j'ai gagné de nombreux titres en cross et sur piste. Avec les Jeux olympiques de Montréal en 1976, ce championnat du monde de Glasgow reste l'apothéose. Un souvenir inoubliable ! »
Recueilli par
Loïc TACHON.
• Résultats des Français : 10. Pierre Lévisse, 13. Lucien Rault, 18. Radouane Bouster, 32. Alex Gonzalez, 35. Thierry Watrice, 43. Jean-Paul Gomez, 63. Jean-Luc Paugam, 66. Jean-Luc Lemire, 105. Dominique Coux.
Hiver 1964, dans le fief de Lucien Rault... - Côtes-d'Armor
vendredi 19 janvier 2007
Janvier 1964, les championnats de Bretagne de cross font étape à Plouguenast. Lucien Rault part favori sur ses terres. Souvenirs, souvenirs.
C'était en 1964. Le 12 janvier précisément. Le public du Mené s'était déplacé en nombre pour assister aux championnats de Bretagne de cross, sur les landes enneigées de Fanton, à Plouguenast. Il faisait froid, très froid même. Pour se réchauffer un tant soit peu, les spectateurs n'avaient pas hésité à allumer un immense brasier en bordure du circuit, les athlètes venaient y chercher un peu de chaleur juste avant la course.
Lucien Rault, l'enfant du pays, dominait la discipline et rêvait de conquérir un quatrième titre régional d'affilée. « Seul Pierre Prat de Rostrenen avait fait aussi bien dans les années 50, rappelle l'ancien chef de file de la Jeanne-d'Arc de Plouguenast. J'avais gagné à Cesson-Sévigné (1961), à Lesneven (1962) et à Château-Gontier (1963). J'étais attendu. Mes adversaires étaient à l'affût et guettaient la moindre défaillance pour me passer devant. Mes supporters voulaient me voir gagner à la maison, mes 13 frères et soeurs étaient venus me soutenir, et même ma fille aînée de 11 mois, Anita. »
Maillot jaune à chevron bleu
Le phénomène Lucien Rault allait-il réussir la passe de quatre sur ses terres ? Le gars de Plouguenast avait somme toute bien préparé son affaire. « Pour moi, ce championnat de Bretagne était un moment important. Il comptait plus que tout. Avec un titre de champion de Bretagne, on pouvait voyager dans toute la France. » Sur un parcours « sans obstacles et relativement plat »La Voix du Nord à Lille et au cross du Figaro au Bois de Boulogne, le coureur au maillot jaune à chevron bleu avait le vent en poupe. Une nouvelle accélération à 1 400 mètres de l'arrivée et ses deux compagnons d'échappée lâchaient prise. «Il me fallut quand même rester vigilant jusqu'au bout, surtout sur un parcours rendu glissant avec la neige. On avait des difficultés à lever les genoux dans la boue épaisse. Je courais un peu penché pour mieux griffer la terre. Le talon ne rentrait pas vraiment dans le sol. C'était ma façon de courir.» tracé autour du terrain de la Fromenterie, Lucien Rault prenait très vite la poudre d'escampette, avec dans sa foulée Chauvel (GSI Pontivy) et Chevallier (AG Rénazé). Premier Breton au cross de
Sous les yeux de la députée des Côtes-du-Nord et future secrétaire d'État, Marie-Madeleine Dienesch, le champion local assurait sa victoire et épinglait une quatrième hermine à son tableau de chasse. En 1975, il en comptait onze de plus ! « Jamais je n'aurais pensé remporter 15 fois de suite les championnats de Bretagne, s'étonne encore le natif du buchon rouxel, photos et articles de presse dans les mains. J'ai surtout eu la chance d'avoir la santé. Jamais malade, juste un peu tendu avant le départ... La réussite, j'allais la chercher à l'entraînement. A force de travail et de volonté. A l'époque, j'étais employé à Loudéac chez Duquesnes-Purina, une entreprise d'aliments pour bétail. Je m'entraînais deux fois par jour, soit 110 à 120 km par semaine. Il fallait être bien préparé car le championnat de Bretagne était très convoité. Il y avait du monde : Paugam, Le Vaillant, Gloaguen, Kervéadou, Vaillant, Dudouet un des meilleurs coureurs de 5 000 m en Europe, Le Pouézard, les frères Le Borgne ou encore Lefrand. »
La voix encore vibrante à l'évocation de tous ces noms, Lucien Rault laisse défiler les images qui ont jalonné son long règne breton. Non sans émotion. « J'étais un acharné du championnat de Bretagne. Et dimanche, je serai encore là, à Merdrignac. » Fidèle au poste. Prêt à soutenir la jeune classe de l'AS 22, « les gars du coin », Mathieu Rocaboy et Yves Piederrière. « Aux dernières nouvelles, Mathieu n'a pas trop la forme (gastro). Yves, lui, est motivé. Il court chez lui et peut finir dans les cinq, peut-être mieux. » Pour Lucien, un podium est possible. « On a le même gabarit, la même taille et il a le même poids que moi à l'époque. » En 1964, Lucien Rault avait aussi 27 ans et rêvait de lauriers sur ses terres.
Loïc TACHON.
JO. Le souvenir ému de Lucien Rault
Lucien Rault, ancien champion de cross originaire de Plouguenast, a participé aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. A 72 ans, il en garde un ému souvenir.
C’est avec un grand sourire et une certaine fierté que Lucien Rault, résidant à Loudéac, évoque sa participation aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976. À l’époque, il avait 40 ans! Onzième d’une fratrie de quinze enfants, il a commencé à user des semelles à 20 ans. Mais ce n’est qu’à l’âge de 33 ans qu’il se met sérieusement à l’entraînement.
110 km par semaine
Alors qu’il travaille comme agent d’entretien au lycée de Loudéac, il accomplit 25 km de course par jour. « Avant, mon emploi de manutentionnaire en usine ne me le permettait pas, et je ne me sentais pas prêt. Quand j’ai changé de travail, j’ai intensifié les entraînements. Je quittais la maison à 5 h 30 du matin pour embaucher à 6 h, puis je consacrais mes après-midi à l’entraînement ». Sans relâche et avec abnégation, il réalise plus de 110 km par semaine et atteint assez rapidement les minima pour pouvoir participer aux JO.
Résultat, il se qualifie pour les JO, direction Montréal. « Lors du défilé, je me souviens que ma peau s’est hérissée. C’était affolant, il y avait plus de 300.000 personnes dans le stade ». Une marée humaine parmi laquelle Lucien parvient à reconnaître sa femme qui a fait le voyage grâce au soutien du club sportif de Plouguenast. « Participer aux JO, c’est comme l’apothéose pour un sportif ». Même s’il est rapidement éliminé, sa carrière s’étend bien au-delà des JO, avec un palmarès étoffé : il est en effet champion de France en 1974, champion du monde par équipe en 1978 et recordman de France sur 20 km et du monde vétéran sur 10.000 mètres.
« Ne pas mélanger sport et politique »Quand on l’interroge sur les JO de Pékin, Lucien Rault insiste : « Il ne faut pas mélanger le sport et la politique. Les jeux doivent rester une fête sportive ». Concernant le dopage, l’ancien champion reconnaît que les choses ont changé depuis son époque : « La médecine n’était pas aussi avancée que maintenant ». S’il n’a connu aucun sportif dopé, il avoue avoir eu des doutes, avec d’autres, sur les sportifs des pays de l’Est : « Ils raflaient tout », s’insurge-t-il en rigolant.
Grâce à ses exploits sportifs, Lucien a été plusieurs fois sollicité à Paris ou dans d’autres grandes villes, comme entraîneur et même gardien de la paix. Mais pour rien au monde il n’aurait quitté Plouguenast, dont le stade porte aujourd’hui son nom. « Je n’avais pas d’entraîneur mais tout le monde avait son petit mot pour moi ». Un véritable enfant du pays, porté par toute la population.
Aujourd’hui, Lucien Rault reste un aficionado du cross. Et à la veille de partir en vacances, il confie avec sa femme qu’ils essaieront de regarder les courses des JO de Pékin… dans les cafés !
Loïc TACHON.
Sports : A Plouguenast, on parle cross depuis 47 ans
20 décembre 2008
Trois générations de champions de la JS Plouguenast : (de gauche à droite) Mathieu Rocaboy, le président Guy Rault, Guy Hervé et Lucien Rault vont retrouver dimanche le site du Bûchon-Rouxel. :
Le challenge du Lié à Plouguenast aura lieu dimanche sur les terres où Lucien Rault s'est illustré.
20 decembre 2008
Née en 1961 à l'initiative de quelques mordus de course à pied, la Jeanne d'Arc de Plouguenast avait son chemin tout tracé : le cross-country s'ancrait dans la vie de la commune, le village de Bûchon-Rouxel allait devenir un haut lieu de... pèlerinage. Car tous les ans, rendez-vous était donné aux coureurs à pied pour se mesurer à l'intouchable Lucien Rault, ambassadeur du club bien au-delà des limites du pays. Et la tradition est toujours bien vivante. Lucien Rault a remporté la course locale à quinze reprises. « Facile à retenir, c'est comme mes titres de champion de Bretagne. » Des couronnes glanées d'affilée de 1961 à 1975.
Devenu Jeunesse sportive en 1968, le club local ajoutait quelques cordes à son arc, le football notamment, sans jamais rejeter dans l'ombre une activité entretenue avec passion. Lucien Rault faisait des émules et de génération en génération, de Guy Hervé à Mathieu Rocaboy, la JSP continue de former des coureurs de très bon niveau, aussi à l'aise sur les tracés de cross, les épreuves sur route que sur les pistes de demi-fond. Lucien Rault est quand même le joyau de la collection d'athlètes qui ont apporté leur enthousiasme au club. Ses meilleurs souvenirs restent des titres de champion de France de cross et sur 10 000 m en 1974, des records nationaux de l'heure et des vingt kilomètres qui sont très longtemps restés indéboulonnables et une sélection pour les Jeux olympiques de Montréal.
« Nos grands moments, c'est tous les vingt ans », explique le président Guy Rault. Ainsi, les années 80 ont été celles de Guy Hervé, champion discret qui, pour raisons professionnelles a coupé à plusieurs reprises. « J'ai surtout connu des satisfactions en benjamin, junior et vétéran. » Avec une belle sixième place au championnat de France de 1999. Tous deux ne manquent pas de faire bénéficier de leurs conseils ceux qui arrivent. A l'image de la vague 2000 comme le dit Guy Rault, avec comme chef de file Mathieu Rocaboy qui réalise une brillante saison. « Ma huitième place sur 5 000 m en N2 restera un bon moment avec 14'18. » Loin encore du meilleur temps de Lucien Rault en 13'38.
Conseils donnés par les uns, terrain sûrement très lourd du Bûchon-Rouxel pour les autres, les retrouvailles se feront une nouvelle fois dans un bel élan d'enthousiasme, avec en toile de fond une passion intacte pour le cross.
Daniel Gentilhomme
Le cross revient au Bûchon-Rouxel, ce dimanche - Plouguenast
samedi 20 décembre 2008
En 1960, la Jeanne-d'Arc est créée avec Louis Denis, l'abbé Le Borgne et Rémi Visdeloup. Lucien Rault se souvient : « Je venais de signer ma licence à la JA, après Rostrenen, et ils sont venus me voir pour me suggérer d'organiser un cross à Plouguenast. Une fois les formalités terminées, le cross a bien lieu sur les terres familiales du Bûchon-Rouxel, où je suis né, question de disponibilité ».
Le champion de 72 ans a aujourd'hui beaucoup de souvenirs. « Tous les copains y sont venus, Noël Tijou, Jourdan, Vaillant, Didier Bernard », continue Lucien. « Il m'a battu ici, mais j'ai eu ma revanche chez lui, à Vittel. » Son meilleur souvenir est d'avoir battu Jean Vaillant, alors olympien. « Je n'avais que des amis, pratiquement tous olympiens, mais pas de cadeaux sur le terrain. »
Guy Rault, le neveu, est président de la section cross depuis vingt ans. Il se souvient aussi des grandes heures du cross du Bûchon-Rouxel, où l'élite nationale était reçue. « Le cross, très florissant à une époque, n'est plus tendance, concurrencé par les trails, au parcours souvent chaotique », raconte Guy.
Ce dimanche, la JSP, membre de l'Athlé Sud 22, organise son cross, un des rares du département hormis les championnats départementaux et régionaux. « L'élite départementale sera là, avec Matthieu Rocaboy, Yves Piederrière, Laurent Garnier, Christophe Loorius et d'autres... »
Daniel Gentilhomme
Palmarès championnat national vétéran - Cross-country