Cross-country : Trois titres, neuf médailles et
Cross-country : Trois titres, neuf médailles et des promesses
mardi 05 février 2008
Mathieu Rocaboy n'en revient pas et pourtant, il décroche son premier podium dans un championnat de Bretagne seniors !
Vincent Mouchel
Championnats de Bretagne. Le vent de Carhaix a soufflé dans le bon sens pour la délégation costarmoricaine : neuf médailles dont trois titres en individuels !
• Rocaboy, quelle belle surprise ! Au terme d'un final haletant, il s'est écroulé sur la ligne, les jambes coupées, mort de fatigue, mais ivre de bonheur. Contre toute attente, Mathieu Rocaboy a décroché la troisième place des championnats de Bretagne de cross. « J'en n'ai pas dormi de la nuit, raconte le coureur de l'AS 22. Les images de la course ont défilé dans ma tête. Franchement, vu le plateau, je ne m'y attendais pas à me retrouver là. » Au lendemain de sa performance, le protégé de Lucien Rault doit encore se pincer pour y croire. « Je ne sais pas si j'ai réellement franchi un cap (10e l'an dernier, 9e en 2006, 16e en 2005). Aux interrégionaux (le 17 février à Flers), je verrai bien si j'ai progressé ou si les ténors n'étaient pas dans le coup. » Dans l'Orne, son club de l'AS 22 passera également un sérieux test par équipe (seulement 5e à Carhaix). « L'objectif est de se qualifier pour les championnats de France, insiste Mathieu. A Carhaix, Yves (Piederrière) n'était pas trop dans le coup (état grippal et pointe de côté, 22e), mais il va vite se refaire une santé. Tout comme Laurent Garnier (élongation au mollet), bientôt de retour dans le groupe. »
• Cévéno confirme. L'air du Centre-Bretagne réussit plutôt bien à Béatrice Céveno. En juniors, la Paimpolaise avait été couronnée championne de Bretagne sur les terres de Rostrenen. Cette fois, c'est le titre vétéran qu'elle a ajouté à son palmarès. Non sans mal. « Sur un parcours à relances, il a fallu s'accrocher. Dans les sous-bois, je n'en voyais pas le bout. J'ai dû serrer les dents pour finir et résister au retour de Sandra (Lévénez) et Elsa (Delaunay) », raconte la jeune vétérante (40 ans) qui vise un podium au National de Laval (le 9 mars).
• Toudret fidèle au rendez-vous. Pierre Toudret a débuté le cross en 1982. « Depuis, je n'ai jamais arrêté, sourit le vétéran de l'UA Langueux. Cela prouve qu'on peut pratiquer un sport intelligemment et s'inscrire dans la durée. J'aime l'athlétisme et le cross. J'essaie de transmettre cette passion aux jeunes du club. » Dimanche dans le froid de Carhaix, Pierre s'est offert une belle 6e place au palmarès breton. « Je suis parti prudemment dans les 15 avant de remonter au train. Ce fut une course par élimination. Franchement, je ne pensais pas me battre avec les ténors car le niveau est très relevé dans la catégorie. »
• PPA, quatre étoiles. Le club cher au président Patrik Guyomard a fait sensation dans le Finistère : outre les sacres de Marie Bouchard (minimes) et de Béatrice Céveno (vétérans), le PPA a complété sa collection par deux médailles d'argent avec Maël Lambert (minimes) et Noémie Claeyssens (cadettes). « Sans angoisse, sans stress, sans pression, les résultats sont là, se félicite Béatrice. En plus, il y a une super ambiance dans le groupe ! » Pourvu que ça dure.
• Pincemin au train. Sur les bons conseils de Daniel Carfantan, il a travaillé sa technique, redressé son buste, gagné en efficacité et en vitesse. Résultat : un premier sacre régional, enfin ! « Ça commence à porter ses fruits, se félicite Jordan Pincemin. Je suis parti très tôt. Je savais qu'il y avait de bons finisseurs. Je ne pouvais pas me permettre d'attendre. Malgré le vent de face, j'ai accéléré au train et maintenu le rythme jusqu'à la ligne. » Rendez-vous est pris pour les « Inter » de Flers où le cadet 2 de l'UA Langueux aura pour adversaires Henrard (Athlé. Manche) et Mesnil (Oissel), sacrés en Normandie.
• Garel au mental. Annoncé favori, le sociétaire de l'UACA n'a pas pu défendre ses chances en juniors. « J'ai bien failli ne pas prendre le départ, raconte Matthieu. Une heure et demi avant la course, j'avais un fichu mal de tête avec en plus, un gros rhume. Les anti-inflammatoires n'ont pas suffi, je n'étais pas dans le rythme. J'ai réussi quand même à grappiller quelques places au mental pour finir à la 4e place », juste devant Yoan Hervé. Tiens donc, un revenant. « Jean Le Vaillant, mon entraîneur, a réussi à me convaincre, sourit le Lannionnais qui donne désormais priorité ses études de médecine à Brest. Avec quatre séances et quelques footings dans les jambes depuis les départementaux, j'ai tenu le coup. Ça fait vraiment plaisir de remettre les pointes. »
Loïc TACHON.