Athlétisme : La marche dorée de Mylène Tanguy

Mylène Tanguy. : Philippe Panighini

  Championnat de France jeunes à Narbonne. La junior d'Athlétisme Sud 22 a dominé le 10 000m marche en moins de 55 minutes.

  Avis aux « lève-tôt ». Dimanche, le réveil de Mylène Tanguy a sonné à 5 h du matin. Et alors que ses coéquipiers de club rêvent sous la couette de leurs futurs exploits sur la piste de Narbonne, la seule marcheuse d'Athlétisme Sud 22 déjeune, fait un brin de toilette et file s'entraîner.

Pas de risque de bouchon à cette heure matinale. Ni de grosse chaleur d'ailleurs. Par contre, pour l'ambiance... « Nous marcheurs, on a l'habitude. Une discipline encore très confidentielle même si Yoann Diniz nous donne un sérieux coup de pouce en ce moment ».

Arrivée au Parc des Sports et de l'Amitié. Il est 6 h 45. « J'ai eu le temps de regarder un peu le début du 10 000 m juniors (eux marchaient à 7h !) avant de partir m'échauffer ».

Sans casquette

Troisième des derniers championnats de France en salle, Mylène s'élance à 8 h pétantes avec à nouveau un podium en tête. L'or en revanche semble promis à une autre Bretonne, la Quimpéroise Marie Le Guennec, meilleur temps d'engagement. « Les cinq premiers kilomètres furent très tactiques, se rappelle la future championne de France. À la mi-course, j'étais troisième. C'est là que j'ai décidé d'accélérer. Au train, une sacrée locomotive. Derrière, les « wagons » lâchent prise un à un. « Chaque tour de piste, je prenais environ trois secondes à la deuxième. J'ai alors vraiment cru en mes chances ». Seul hic. Le mercure qui commence à monter et Mylène n'a plus de couvre-chef. « Très vite, j'ai perdu ma casquette. Cela m'a un peu perturbé. J'ai alors essayé de beaucoup m'arroser. »

À l'arrivée, après un peu moins de 55 m d'efforts, elle peut arroser ça en effet. Car la marche, la junior d'Athlétisme Sud 22 ne courait pas forcément après il y a encore deux ans. « Moi, c'était plutôt la danse bretonne, glisse-t-elle timidement. La technique de la marche, j'ai dû l'apprendre en une heure et demie car il manquait une fille aux Interrégionaux ». Mylène, une élève studieuse. Son bac S avec mention Bien fraîchement en poche, elle s'apprête à rentrer en Prépa Kiné.

Pour soigner sa marche pardi.

Philippe PANIGHINI.

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Vidéo envoyée par lilabo2

la montée de bel air

Sébastien Turbin au régional de cross, dimanche - Moncontour

Le Moncontourais Sébastien Turbin est bien connu dans le domaine du cross-country, mais aussi comme musicien à la batterie-fanfare locale, Saint-Mathurin. Depuis une dizaine d'années, il a fait du cross, « son sport privilégié » et a commencé à s'entraîner avec une équipe de pompiers de Moncontour dans la campagne environnante.

A présent, ce sont de 6 à 8 entraînements par semaine qui totalisent 80 à 100 km de course à pied au milieu d'obstacles naturels. Ce jeune sportif, professeur des écoles à Gouarec, adhère au groupe Athlétisme Sud 22 (AS 22), présidé par Guy Rault, neveu de l'illustre crossman Lucien Rault.

L'AS22 est constitué des sections de Loudéac, Rostrenen, Merdrignac, Plouguenast, c'est dans ce dernier secteur que Sébastien entraîne chaque samedi, de 10 h à 12 h, les jeunes de 12 à 18 ans avec la collaboration de Mathieu Rocaboy. Tous les crossmens se préparent activement au championnat départemental du dimanche 21 janvier, à Merdrignac, à partir de 11 h. L'objectif des seniors est d'obtenir un podium dimanche prochain à Merdrignac, puis de « réitérer l'exploit de l'an dernier au championnat de France de Challans (Vendée) » où l'équipe senior s'est qualifiée. Le prochain championnat se tiendra à Vichy (Allier). Sébastien, avec les crossmens de sa catégorie, souhaite « amener l'équipe le plus loin possible dans la compétition ». Le club recrute toujours des jeunes de la région moncontouraise pour étoffer les différents niveaux sportifs. (Lire aussi en Sports).